Interview avec… Jade, étudiante à l’ENS Paris-Saclay !
Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Jade, j’ai 21 ans, j’ai fait ma prépa PTSI-PT* (avec une 5/2) au lycée Gustave Eiffel à Bordeaux et je suis actuellement en première année à l’ENS Paris-Saclay.
Connaissais-tu la prépa et quel était ton objectif en y rentrant ?
Avant de rentrer en prépa, je savais à peu près à quoi m’attendre, car mon beau-père et ma grande sœur ont fait des prépas PTSI-PT, mais j’ai quand même hésité avant d’y rentrer : j’avais un petit peu peur et j’appréhendais quant au travail à réaliser, à la charge mentale et à la pression que je pouvais me mettre pour les concours, car je savais que mes deux années de travail se joueraient sur une semaine de concours.
Mon objectif était, dans un premier temps, d’essayer et de voir ce que ça allait donner. Avant de prendre ma décision d’intégrer une classe prépa, j’ai longuement hésité à rejoindre une classe prépa intégrée dans une des écoles Polytech. J’ai alors tenté l’aventure en PTSI car je savais que si ça ne marchait pas, je pouvais toujours m’inscrire à nouveau sur Parcoursup en fin d’année et partir dans une des écoles du réseau Polytech.
Comment se sont passé tes années en prépa ?
Ces années ont été difficiles, je dirai, mais pas forcément plus que pour les autres. Ma première année a été assez compliquée, car je travaillais énormément et je n’arrivais pas à avoir des bonnes notes, je ne comprenais pas pourquoi certaines personnes travaillaient moins que moi et réussissaient bien mieux.
Ma deuxième année et ma 5/2 ont été beaucoup plus simple car je me suis rendu compte que c’était ma manière de travailler qui n’était pas bonne. Je m’en suis rendu compte en en parlant avec mes professeurs et un d’eux m’a beaucoup aidé à changer ces méthodes. C’est à partir de ce moment-là que j’ai trouvé ma prépa bien plus agréable : j’avais du temps pour moi, pour mes passions et surtout, j’avais de meilleures notes !
Qu’est-ce qui t’a poussé à faire une 5/2 ?
A partir du milieu de ma 3/2, mon unique objectif était d’intégrer l’ENS Paris-Saclay. C’est à partir de ce moment-là que je me suis dit : « cette année, c’est l’ENS ou rien » et au vu des résultats des épreuves écrites, je savais (avant d’avoir les résultats d’affectation) que ça ne passerait pas et que j’allais faire une 5/2. J’ai été l’une des premières de ma classe à demander la 5/2 car mon choix était fait, je voulais l’ENS et cette année de plus, c’est une chance supplémentaire d’y arriver.
Une année en 5/2 comparée à une année en 3/2, c’est vraiment différent ?
Pour ma part, je dirai que dans le fond, non ce n’est pas vraiment différent car je suis restée dans la même classe, j’avais les mêmes professeurs et les cours étaient les mêmes. Mais dans la manière de travailler, c’est vraiment différent. On se rend compte que tous les cours que l’on voit au cours de l’année, on les a déjà travaillés pour les concours donc c’est du temps pour approfondir toutes ces notions. Ce qui m’a beaucoup aidé, c’est le fait d’avoir tous les TDs et tous les DS en avance et en double, car mes professeurs changeaient les devoirs chaque année.
Mais ça peut aussi atteindre le moral cette année de plus. Pour ma part, j’ai fait un burn-out en novembre de ma 5/2, ce qui m’a empêché d’aller en cours pendant presque deux mois, puis qu’à certains, avant de reprendre intégralement en mars, donc deux mois avant les concours. Donc si j’avais un petit conseil à vous donner, ne négligez pas votre santé. Je trouve que c’est vraiment important de pouvoir se vider la tête de temps en temps, de décompresser et surtout de se reposer.
Pourquoi l’ENS ?
Ce qui m’a motivé, c’est d’en parler avec mes professeurs, avec qui je m’entendais plutôt bien et qui avait un parcours similaire à ce que je voulais faire. C’est aussi en rencontrant une ancienne élève de ma prépa qui était à l’ENS. Elle faisait exactement ce qui m’intéressait et avait le même projet professionnel que moi.
Mon objectif est d’être enseignante chercheuse dans le domaine du génie civil et de l’environnement, qui est un domaine très vaste. C’était mon projet en y rentrant, et 6 mois après, c’est encore plus mon projet.
Maintenant que tu y es, que peux-tu en dire ?
Il y a quelques mois, j’avais encore l’impression d’être en prépa : les journées étaient très chargées, les cours étaient compliqués et la charge de travail était assez conséquente. Je m’attendais à des cours un petit peu plus concrets même s’il y avait beaucoup de TPs, j’étais un peu déçue. Mais finalement, au deuxième semestre, on a pu choisir nos spécialités et c’est exactement ce que j’espérais en rentrant à l’ENS.
Comment se passent les études à l’ENS ?
Lorsque l’on sort de PT, on peut rentrer dans le département Sciences Industrielles ou dans le domaine Physique (mais celui-ci est compliqué d’accès, il faut obtenir des dérogations, faire une période d’essai, etc …). Pour commencer l’année, il y a un semestre commun avec toute la promotion, puis en janvier, on choisit son département d’enseignement et de recherche : Génie Civil et Environnement, Génie Mécanique ou Electronique Electrotechnique et Automatique. Le diplôme s’obtient en 4 années, avec une L3, un M1, un M2 qui peut se faire dans une université à l’étranger et une année particulière où différentes possibilités s’offrent à nous : préparation à l’agrégation, année pré-doctorale à l’étranger, etc… Une fois le diplôme obtenu, on peut choisir de rentrer dans le monde professionnel ou bien de continuer, en faisant une thèse, ce qui représente environ 80% des élèves de l’ENS.
Quels sont les débouchés en sortant de l’ENS ?
Je dirai que les débouchés sont vastes même si l’on ne peut pas vraiment être « ingénieur » car nous ne sommes pas formés pour être ingénieur. Majoritairement, on devient chercheur même si c’est très vaste car on peut exercer dans tous les types de domaine.
Un petit mot pour la fin ?
Pour ceux qui hésitent à se lancer en prépa, lancez-vous ! Tu verras si cette voie te correspond ou pas, et si ce n’est pas le cas, tu peux toujours te réorienter et trouver quelque chose qui te plaira vraiment.
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