Point sur le métier d’ingénieur en France : Résultats de l’enquête 2024
L’IESF (Ingénieurs et Scientifiques de France) a mené la 35ème édition de son enquête afin d’évaluer l’état de la profession d’ingénieur en France. Cette enquête s’appuie sur les réponses des anciens élèves des écoles d’ingénieurs françaises ainsi que des diplômés scientifiques.
Lire plus : Le top 5 des Masters et écoles d’ingénieurs les mieux rémunérés en France
Formation initiale et premier emploi
Les chiffres clés relevés au 31 décembre 2023 montrent :
- 1 137 000 ingénieurs en activité.
- 46 500 ingénieurs diplômés.
- 149 760 recrutements d’ingénieurs.
- Un salaire brut médian de 64 000 euros.
La formation initiale des ingénieurs reste majoritairement issue des classes préparatoires (60%). Un cinquième des étudiants accèdent directement aux écoles après le baccalauréat, tandis que 10% passent par un DUT ou d’autres diplômes bac +2/+3.
Choix du cursus d’ingénieur
Les raisons qui motivent le choix de cette filière sont diverses :
- Intérêt pour les sciences : 82% des élèves.
- Aptitudes ressenties : 63%.
- Qualité de l’emploi : 40%.
Bien évidemment il existe d’autres cas. Les critères essentiels pour le choix d’un établissement restent les enseignements dispensés et la notoriété de l’école dans les classements.
État du métier d’ingénieur : point sur l’alternance et le double diplôme
L’apprentissage continue de se développer dans les écoles d’ingénieurs. En 2023, 5% des diplômés ont obtenu leur diplôme en apprentissage ou en alternance, une augmentation de 1% par rapport à 2022. Cette option offre un équilibre entre théorie et pratique, convaincant 46% des étudiants. Les résultats montrent un impact positif : 86% des alternants affirment avoir été bien encadrés et 57% ont été recrutés par leur entreprise d’accueil.
Parmi ceux qui ont obtenu un double diplôme, 70% estiment que cela représente un atout dans leur carrière. Cependant, seulement 21% jugent que cela n’apporte pas d’avantage et 9% ne peuvent encore le juger.
Lire plus : Choisir les classes préparatoires scientifiques d’Ipesup pour intégrer les Grandes Écoles d’Ingénieurs
Ingénieurs : point sur l’insertion professionnelle et la retraite
Le parcours d’ingénieur reste une voie très favorable pour trouver un premier emploi. En effet, 85% des ingénieurs diplômés depuis 2020 ont trouvé un premier emploi en moins de trois mois, et 65% avant même la fin de leurs études. La moitié des jeunes ingénieurs trouvent leur premier emploi dans l’entreprise où ils ont réalisé un stage ou une expérience professionnelle.
Malgré une légère dégradation par rapport à l’année 2022, le taux de CDI reste prédominant à 75%, et les grandes entreprises embauchent un tiers des nouveaux diplômés.
Les ingénieurs partent progressivement à la retraite autour de 60 ans, où 97% sont encore pleinement actifs. Parmi les retraités, 71% se déclarent satisfaits de leur situation.
Les secteurs d’activité et salaires
L’industrie et le secteur tertiaire représentent les secteurs les plus attractifs. En termes de rémunération, le salaire médian brut de 2023 est de 64 000 euros, marquant une augmentation de 6% par rapport à l’année précédente. Cette reprise fait suite à une baisse significative en 2022 où les salaires des 30-34 ans avaient chuté à 46 222 euros, contre 49 000 euros en 2021. D’ailleurs, 57% des ingénieurs comptent sur une hausse de salaire en 2024.
Les ingénieurs bénéficient également d’avantages tels que l’intéressement, la participation et la prévoyance santé. Ces trois avantages sont les plus présents dans le milieu.
La féminisation des métiers d’ingénieur
La présence féminine continue de croître dans le milieu ingénieur. Actuellement, 60% des femmes ont moins de 40 ans, comparé à 38% chez les hommes. Toutefois, des disparités salariales sont toujours observés au niveau des salaires médians, reflétant des écarts basés sur le genre, la reconnaissance professionnelle et les opportunités d’évolution. Sur l’ensemble des ingénieurs actifs, soit 1 137 000, seulement 24% sont des femmes.
L’IA perçu par les ingénieurs
La perception de l’intelligence artificielle (IA) est majoritairement positive parmi les ingénieurs. Cette technologie est perçue comme une opportunité pour améliorer leurs performances personnelles et réaliser les projets clients. L’IA est vue comme un outil permettant d’améliorer l’intégration de plus de données et de l’automatisation de certaines tâches humaines.
La place de l’entrepreneuriat dans le monde des ingénieurs
L’activité dans l’entrepreneuriat concerne 84 000 ingénieurs, qu’ils soient salariés ou non. Bien que peu d’écoles prévoient une année dédiée à la création d’entreprise (7%), 21% proposent des formations ouvertes aux diplômés extérieurs. Les juniors entreprises, quant à elles, restent présentes et populaires dans les écoles.
L’enquête de l’IESF met en lumière un métier en constante évolution, marqué par des dynamiques positives, mais aussi des défis à relever, notamment en termes d’insertion, de parité et de perception des nouvelles technologies.
Lire plus : Classement général des écoles d’ingénieurs 2023-2024 !