La méthodologie du résumé de français en prépa !

Les écrits arrivent ! Vous galérez toujours avec les résumés ? Pas de panique ! Voici la méthodologie du résumé de français en prépa !


Les points clés à retenir sur le résumé en prépa


  1. Légitimité de l’exercice

Dans la vie quotidienne, la capacité à être synthétique est souvent très utile et appréciée dans le domaine professionnel. On rencontre souvent des résumés sans le savoir. Ces derniers requièrent des automatismes afin de pouvoir s’exprimer clairement et avec précision.


  1. Définition du résumé

Extraire des informations essentielles mais en préservant les relations qu’elles ont entre elles. Il s’agit à la fin de produire un nouveau texte cohérent qui respecte le sens du texte de départ. 

  • Le résumé est plus court que le texte original (1/10) 
  • Il doit se comprendre tout seul, sans avoir recours au texte d’origine 
  • Être au plus proche du sens précis du texte 
  • La reformulation doit être personnelle 
  • Il doit représenter le style de l’auteur
 
  1. Ce qui est évalué

Afin de réussir au concours, il est conseillé de consulter le rapport de jury afin de connaître les critères d’évaluation des jurys. Condenser un texte en respectant les consignes demandées est un exercice très important pour réussir au concours. Il faut maîtriser la langue écrite avec aisance et un bon lexique, bien adapter les bons termes à employer et maîtriser l’orthographe. Un bon résumé est témoignage d’une bonne lecture et tous contresens, omissions, faux sens et ajouts sont sanctionnés. Il s’agit de transmettre la pensée d’un autre à quelqu’un d’autre, ce qui est un exercice difficile.


  1. Les attentes du jury

  • Texte plus court :

Bien lire la consigne limitative à ne pas dépasser. Les dépassements de mots sont pénalisés (autour de 2/3 mots -1/-3 ; au-delà de 5 mots, 0). Indiquer le nombre de mots utilisé à la fin en bas à droite (150 mots.). Tracer un slash oblique tous les 20 ou 10 mots. Être au plus proche de la limite supérieure.

 
  • Autonome et cohérent :

Le résumé doit être reformulé de manière intelligible et fidèle. Se relire en prenant le point de vue de quelqu’un qui n’a pas lu le texte est crucial. Le résumé doit être fluide. Il ne faut pas utiliser de phrases trop longues ou trop brèves et agencer les idées du texte (mais les garder dans l’ordre). 

  • Fidèle au texte d’origine :

On garde les mêmes temps, modes verbaux ; même jugement, même ton. On ne dit surtout pas “l’auteur dit que”. Il ne faut pas donner son avis, modifier les infos, utiliser la 1ére personne s’il n’y en a pas dans le texte. Il est important de ne rien ajouter et de ne rien oublier. On commence par repérer le thème et la thèse de l’auteur ainsi que la visée principale dans le but d’épouser au plus près le contenu du texte source. On essaye de rendre au mieux les tournures de l’auteur, son style d’écriture. Sur le plan de la forme : le résumé ne doit pas être un collage de fragments.

  • Pour bien reformuler, il y a plusieurs procédés à connaître : 

L’écriture concise est une technique importante pour améliorer la clarté et la lisibilité d’un texte. Pour y parvenir, il est nécessaire de supprimer les passages répétitifs, secondaires et digressifs. De plus, les formules devraient être transformées en adjectifs pour une meilleure compréhension. Par exemple, au lieu de dire «la loi de la gravitation universelle», on pourrait dire «la loi gravitationnelle». Enfin, les groupes de mots peuvent être englobés dans une généralisation plus large. Au lieu d’utiliser des termes précis, les auteurs peuvent choisir de donner le principe, par exemple, à la place de la loi.


LE TEXTE ARGUMENTATIF

On trouvera dans la majorité des concours un texte argumentatif (soit un article, soit un extrait d’ouvrage philosophique), ou un ouvrage sociologique (extrait d’essai). 

Il existe différents types de textes argumentatifs : 

  • Argumentatif (l’auteur défend une thèse, puis il prend en considération la thèse inverse et revient à sa thèse). Il faut donc bien repérer les arguments, la thèse et la visée de l’auteur.
 
  • Structure du texte :

               o Le jeu des voix : Le texte argumentatif naît d’une question qui divise, parfois polémique. Cet aspect du thème oppose au moins deux voix distinctes qui reposent dans le texte. On a accès à la thèse inverse par celui qui ne la pense pas, qui peut donc être manipulée. Il faut donc identifier les énonciateurs et ne pas attribuer une idée à une mauvaise personne. 

               o Enonciation : oppose souvent un nous et un on. 

                         ▪ Modalisateurs : “on doute”, utilisation d’adverbes, adjectifs ou locutions qui expriment une nuance. Ex : sans doute, peut-être, néanmoins, craindre, doute, possible, douteux, avéré, on pourrait croire, … 

                         ▪ Axiologiques : “on est certain”. Ex : indubitablement, scandaleux, inacceptable, italique ou guillemet de mépris, exclamation, interjection, termes mélioratifs ou péjoratifs, marque d’ironie etc.

               o Le circuit argumentatif

▪ Organisation de surface du texte (la thèse et les arguments à mettre en couleur sur le texte lors de la préparation

▪ Trouver des liens logiques entre les arguments. Trouver les connecteurs (souvent des conjonctions de coordination mais ou et donc or ni car)qui permettent de comprendre l’organisation du texte et de la baliser. Repérer les liens logiques. Utiliser des couleurs pour clarifier le texte.


LA PRÉPARATION DU RÉSUMÉ

Le texte est toujours en rapport avec le thème au programme. 

  1. 1ere approche du texte
  • On commence par déterminer le thème, l’axe du texte, que cherche à faire l’auteur. On se pose la question est-ce qu’il cherche à ce que l’on comprenne son point de vue ou que l’on y adhère. On peut ainsi suivre la structure de l’argumentation de l’auteur, on pourra donc mieux « ranger » les arguments de notre résumé.

  • On identifie la date de publication de l’œuvre. La thèse est souvent exposée au début du texte et l’argument au début de chaque paragraphe.

  • On repère les répétitions importantes du texte et on trouve un titre au texte s’il n’y en a pas. 
  1. Lecture du fonctionnement logique du texte : comment déceler la structure du texte derrière les mots ?
  • Un paragraphe correspond en général à un argument. On repère les cinq ou six articulations logiques dans le texte. Il faut donc repérer ses connecteurs. On peut aussi s’appuyer sur les changements des champs lexicaux.

  • Percer les stratégies argumentatives 

                   o Affirmation 

                   o Justification en donnant parfois des preuves (supprimer les exemples lors du résumé) ▪ Si un exemple est très long, on résume cet exemple. Quand il y a une série d’exemples, il faut donner la loi qui régit l’ensemble des exemples (ce qui les rassemble). 

                   o Réfutation (justification négative) on peut passer par la concession 

  1. Le schéma argumentatif du texte
  • Indiquer sur une feuille : arguments, connecteurs logiques, exemples ou directement en surlignant sur le texte. 
 

DU SCHÉMA ARGUMENTATIF A LA REDACTION 

  • On commence un découpage intelligent constitué de paragraphes contenant chacun une idée du texte et pouvant correspondre à la structure du texte.
 
  • La reformulation : 

                o Ne pas recopier des morceaux de texte, ne pas citer, “redire avec nos mots à nous”, avec le vocabulaire et niveau de langue approprié. Le résumé doit être original et inédit. 

                o Il est cependant permis de reprendre des formules clés, des notions 

                o Il s’agit de chercher un sens équivalent sans être esclave du style de l’auteur. o Clarté, correction (la langue est correcte) et justesse (le sens s’ajuste bien au sens exact du texte). Ne pas trop supprimer de mots qui pourraient impacter le sens de la phrase. Les pronoms ont un antécédent clairement identifiable. 

  • Cohérence et cohésion sont les maîtres mot du résumé : il faut opérer des raccords entre les phrases, rendre plus explicite ce qui n’est pas clair.
 
  • Enfin, on contrôle en relisant le résumé

                 o Tout résumer puis compter à la fin 

                 o Vérifier l’orthographe 

                 o Le décompte des mots doit être honnête et précis, placer une barre tous les 20 ou 50 mots 

                 o Mot : unité typographique limitée par 2 blancs ou des signes typographiques ou les 2 combinés. 

                 o Texte lisible sur le plan du sens, de la grammaire et de la présentation, parfaitement lisible. 

                 o Si il y a un titre,son nombre de mots doit être inclus dans le décompte final.


Voilà les clés pour réussir votre résumé ! N’hésitez pas à nous poser vos questions sur nos réseaux sociaux ! Ne négligez surtout pas le français, c’est aussi important que les Maths ou la Physique !

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