L’industrie au cœur des formations : l’engagement des Arts et Métiers et de l’INSA Lyon
Le salon Global Industrie, qui s’est tenu à Paris du 25 au 28 mars 2024, a été l’occasion pour les acteurs du monde industriel de se réunir et de partager leurs visions pour l’avenir. Parmi les temps forts de ce salon, les interventions de Laurent Champaney, directeur des Arts et Métiers, et de Frédéric Fotiadu, directeur de l’INSA Lyon, ont particulièrement marqué les esprits.
Lors d’une interview accordée à Arts et Métiers TV, ces deux personnalités ont souligné l’importance d’une formation tournée vers l’industrie pour les ingénieurs de demain. Face aux défis de la transformation numérique et de la transition écologique, il est crucial de préparer les étudiants à relever les enjeux concrets auxquels les entreprises industrielles sont confrontées.
Les autres écoles en retrait du salon Global Industrie
« Cela reste gênant que, quand on parle de réindustrialisation, sur le grand salon industriel, qui vente la fierté industrielle de la France, il n’y ait pas assez d’école d’ingénieur » souligne Laurent Champaney.
En effet, seulement ces 2 écoles étaient présentes sur le salon industriel français alors que le plan France 2030 se montre comme une initiative ambitieuse visant à propulser la France vers l’avant-garde des secteurs économiques clés. S’inscrivant dans la continuité du plan France Relance, ce programme, doté de 54 milliards d’euros, vise à combler le retard industriel du pays et à stimuler l’émergence de nouvelles filières porteuses d’innovation.
Parmi ses objectifs principaux, le plan France 2030 cible la décarbonation de l’économie, en consacrant la moitié de ses investissements à des actions éco-responsables. De plus, il prévoit un soutien important aux acteurs émergents, leur allouant 50 % des financements totaux.
Cette initiative gouvernementale s’affirme comme un pilier essentiel de la stratégie nationale en faveur de l’investissement, de l’innovation et de la réindustrialisation. En stimulant la recherche et le développement dans des domaines d’avenir, France 2030 ambitionne de positionner la France comme un leader mondial dans les technologies de demain et cela avec la formation de plus d’ingénieurs.
« Nous les formons pour répondre aux besoins et aux défis du temps »
C’est ce qu’affirme Frédéric Fotiadu. Il ajoute ensuite qu’ « on a besoin de jeunes qui sachent revenir aux fondamentaux » et que l’INSA élabore « des maquettes qui amènent à conserver le faire, le construire, l’élaborer, le produire et ça c’est ce qui nous rapproche de l’industrie ».
Laurent Champaney rappelle quant à lui le nouveau motto des Arts et Métiers : “leader des industries responsables”. Il explique que les leaders sont « ceux qui sont capables de se déployer sur le terrain, de faire, par opposition à ceux qui vont plutôt que de dire ce qu’il faudrait faire et qui sont dans d’autres écoles que les nôtres et qui font plutôt du conseil ».
Pour adapter leur formation, les deux écoles se positionnent au plus près des entreprises notamment avec leur filiales de valorisation AMVALOR et INSAVALOR. Ces filiales permettent d’être au contact opérationnel des entreprises et de transposer les besoins vers les laboratoires de recherche. Frédéric Fotiadu rappelle l’importance de «produire de la recherche et pas seulement des études et des solutions techniques. Et pour ça il faut des grandes écoles qui ont des laboratoires et qui ont des filiales».
Pour en savoir plus, retrouvez également notre article sur l’engagement des Arts et Métiers pour les industries responsables.
