L’École polytechnique et Penninghen valorisent le CO2 de l’eau de mer pour produire des carburants !

L’école Penninghen et l’École polytechnique se sont associées en octobre 2022 autour du projet XSeaO2, cherchant à valoriser le C02 dissout dans l’eau de mer afin de produire des carburants synthétiques.

 

Le projet XSeaO2 de l’École Polytechnique et Penninghen

XSeaO2 est un programme de recherche du Centre interdisciplinaire Energy4Climate (E4C), financé par le Fonds Ifker pour le Climat. Créé en 2022 grâce au mécénat d’Agnès et Stéphane Ifker (X 1993), et hébergé par la Fondation de l’École polytechnique, le Fonds Ifker pour le Climat soutient les travaux de recherche en faveur de la transition énergétique menés par le Centre interdisciplinaire Energy4Climate (E4C).

30 étudiants en cinquième année d’Architecture Intérieure, de Communication et de Direction Artistique, encadrés par l’architecte Jean Le Lay et la directrice artistique Caroline Sauvage, ont ainsi été invités sur le campus de l’École polytechnique, afin d’imaginer le design du démonstrateur XSeaO2. Cette architecture doit permettre d’étudier le cycle de captation du dioxyde de carbone contenu dans l’eau de mer afin de le transformer en carburant, tout en s’intégrant de manière pérenne au sein de la communauté Polytechnique.

 

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XSeaO2, un concept éthique qui synthétise science et design

Les six équipes, mêlant des étudiants des trois cursus, ont eu une semaine pour concevoir chacune un design pour le capteur XSeaO2, son implantation sur le site, ainsi que le développement du plan de communication destiné à la communauté de l’École polytechnique.

Les six propositions se sont basées sur trois critères :

  • L’architecture
  • L’expérience visiteur
  • Le système d’identification

Ces derniers répondent à la double mission de trouver l’implantation idéale sur le campus et de contribuer efficacement à la collecte de données scientifiques. Chaque projet a été présenté par son équipe devant un jury composé de professionnels du design, de l’architecture et de la communication, de scientifiques et de membres de la direction de Polytechnique.

Quelques mois après la présentation au jury, une proposition a retenu l’attention des commanditaires : Nautilus.

 

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Nautilus, le projet qui rayonne et fait rayonner

L’équipe gagnante ayant conçu et développé le projet Nautilus se composait de :

  • Pantea Kazemzadeh, étudiante en architecture intérieure
  • Mounia Yahia, étudiante en architecture intérieure
  • Faustine Astruc, étudiante en communication
  • Marthe Beseme, étudiante en direction artistique
  • Margot Minelle, étudiante en Direction Artistique

Ces dernières ont ainsi décrit leur projet comme : « Émergeant à la surface de l’eau, Nautilus s’élève et nous transporte. Prouesse architecturale, la structure dévoile sa légèreté, s’élance et nous berce le long de cette étendue d’eau. En faisant se correspondre des surfaces simples, elle se déploie de manière équilibrée et incarne la vie. À l’image de la ressource naturelle qui l’anime, elle rayonne. L’élan vital de l’eau la dynamise, révélant l’Univers vivant et y insufflant une énergie. Nautilus invite à une balade en immersion dans la structure et tient ainsi au cœur du rayonnement. Plus qu’un lieu de passage, c’est un lieu de rendez-vous, un concentré de vie ».

La proposition de démonstrateur XSeaO2 a la forme d’une « île flottante », à la surface du lac artificiel du campus. Son alimentation serait prise en charge par 295 panneaux solaires montés sur feutre de végétation. L’île représente une surface de 501,5 m2 dont 314 m2 dédiés aux espaces verts praticables.

Très bien accueillie par les responsables du territoire du plateau de Saclay, la structure a pour objectif une production de carburant de l’ordre de cinq litres par jour, et une meilleure connaissance de la chimie et de la biodiversité du lac.

Pour Cédric Tard, directeur scientifique du projet et directeur du Laboratoire de Chimie Moléculaire de l’École polytechnique : « La production de carburants synthétiques à partir de sources abondantes et renouvelables est un défi majeur pour faire face à la crise énergétique actuelle. Le démonstrateur sera dans un premier temps dimensionné pour un déploiement sur le lac de l’École polytechnique, avant d’être étendu à un prototype fonctionnant en milieu marin. »

Pour conclure, en participant au programme XSeaO2, les étudiants de Penninghen et leurs encadrants contribuent ainsi à son développement en y apportant leur sens de la créativité, du design et de la communication. C’est d’ailleurs le sens même de la pédagogie de l’école : influencer la création.

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