Interview avec… Jawel, passé par Cranfield et Mines St-Étienne !

Dans cette interview fascinante, Jawel Benzouaoui, un ancien étudiant de l’École des Mines de Saint-Étienne et de Cranfield University, partage son parcours unique. Il évoque son expérience dans les prestigieuses institutions d’ingénierie, ses spécialisations en ingénierie aéronautique et spatiale, ainsi que son séjour académique enrichissant à l’étranger. Jawel offre également des conseils avisés aux futurs étudiants en ingénierie, basés sur son vécu et ses réalisations. Cette discussion offre un aperçu précieux des opportunités et des défis rencontrés par un jeune ingénieur ambitieux dans le monde académique et professionnel d’aujourd’hui.

 

Peux-tu te présenter ?

Bonjour ! Je m’appelle Jawel Benzouaoui. Après un bac S obtenu en 2017, j’ai effectué une classe prépa PCSI/PC* à la Martinière Monplaisir à Lyon et ai intégré l’École des Mines de Saint-Étienne en filière généraliste ICM (Ingénieur Civil des Mines), accessible sur concours Mines-Ponts. C’est après une année de tronc commun en physique, maths-info, et gestion que j’ai eu l’envie de me spécialiser en ingénierie aéronautique et spatiale à travers un Erasmus de 6 mois à l’université de Bristol en 2ème année, puis un double diplôme en conception de véhicules aérospatiaux à Cranfield University.

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Comment as-tu fait ton choix d’école après les concours ?

En spé, mes résultats étaient loin de présager une admissibilité à Mines-Ponts. J’espérais donc intégrer une école généraliste avec des filières en physique, comme Phelma ou l’ENSTA Bretagne. Lorsque j’ai appris mon admissibilité, il m’a donc fallu me renseigner sur des écoles que je ne connaissais que peu. Les Mines Sainté proposent un parcours à la carte avec une grande flexibilité dans la manière dont le cycle ICM s’organise, de nombreuses opportunités de spécialisation à l’étranger avec plus d’une centaine d’universités partenaires ou chez les écoles du réseau Mines-Ponts et Mines-Télécom sont possibles. C’est donc avec l’envie de piloter mon parcours au gré de mes aspirations professionnelles que j’ai choisi les Mines.

 

Quels sont les domaines de prédilection et les matières enseignées aux Mines de Saint-Étienne ?

Les domaines de prédilection de l’École sont les matériaux, la mécanique, le biomédical, l’informatique, les objets connectés, la gestion d’entreprise & logistique, la Data science, les énergies et la mécanique des fluides dont la filière a ouvert il y a quelques années. Tous ces domaines ont leur propre majeure, une formation de 6 mois avec TPs & projets. Le cycle ICM est fait de telle sorte que l’on choisisse jusqu’à deux majeures. Si toutefois votre spécialisation n’est pas enseignée aux Mines, il vous sera recommandé d’effectuer une mobilité ou un double diplôme vous permettant de vous former dans les domaines qui vous conviennent. Ce fut le cas pour moi qui n’ai suivi aucune majeure, seulement le tronc commun et les cours électifs afin d’effectuer ma spécialisation à l’étranger durant pratiquement deux ans sans rallonger mon parcours pour autant.

 

Peux-tu nous raconter ton expérience à Cranfield University ?

J’ai choisi Cranfield University pour mon double diplôme, et plus particulièrement le master AVD (Aerospace Vehicle Design), car celui-ci mettait l’accent sur l’apprentissage par la pratique avec moins d’examens et plus de projets. Les 100 étudiants de notre master ont donc travaillé sur le design intégral d’un avion à hydrogène pour un constructeur aéronautique réputé, nous enseignant beaucoup sur la gestion de projet et le management en contexte international, ainsi que des compétences nombreuses et variées en design de structures et systèmes aéronautiques. Cette proximité avec les industriels nous a apporté de nombreuses opportunités professionnelles car l’université est reconnue dans ces domaines. Du point de vue associatif, l’université est très calme, mais le COVID en est peut-être la raison.

 

L’alternance est-elle possible ?

Le cycle ICM ne propose malheureusement pas d’alternance. Il est cependant possible d’intégrer sur concours l’ISTP, une école plus accessible ayant depuis peu un diplôme certifié par les Mines Sainté et proposant l’alternance à ses étudiants.

 

Quelles sont les opportunités professionnelles offertes en sortie ? Les anciens sont-ils proches de l’école et y a-t-il un réseau des anciens ?

Comme dit précédemment, chaque ICM a son propre parcours. Les opportunités sont infinies et l’école est très bien reconnue en France. Je conseille aux futurs étudiants d’écoles d’ingénieurs de ne pas se limiter à la formation de leur école, mais d’essayer d’avoir des stages pertinents, des expériences à l’étranger et en entreprise, notamment grâce à des césures et des doubles diplômes, afin de sublimer leur CV et d’accéder aux jobs dont ils rêvent, c’est ce qui fait la différence pour de nombreux domaines. Nous avons assez régulièrement contact avec les anciens, et de nombreux événements sont organisés chaque année entre ceux des Mines de Saint-Étienne, Paris et Nancy, écoles proposant toutes les trois le diplôme ICM.

 

Comment se déroule la vie associative de l’école ? L’école est-elle bien située ?

Au niveau de l’École, les ICM vivent le plus souvent dans la résidence de l’école (Maison des Élèves) durant leur première année. C’est dans cette résidence que toute la vie associative de l’école se déroule, des événements sont organisés chaque semaine et l’année est rythmée par les campagnes et autres semaines à thèmes. N’hésitez pas à regarder la plaquette alpha disponible sur le site de l’école pour plus d’informations ! Quant à la ville, Saint-Étienne n’est pas la meilleure ville de France mais propose plein d’activités et un environnement très naturel pour les fans de randonnées et sorties en nature. Je dirais que la scène étudiante se développe car la ville a de nombreuses écoles & universités qui essayent de créer un tissu étudiant plus riche. Il y a aussi une très bonne connexion avec Lyon, une ville magnifique où il y a toujours quelque chose à découvrir.

 

En termes d’ouverture internationale, les Mines de Saint-Étienne sont-elles bien représentées ?

Le concept d’école d’ingénieurs échappe à la plupart des pays étrangers car eux fonctionnent avec un système universitaire. Si vous souhaitez travailler à l’étranger, je recommande fortement d’effectuer une mobilité de type Erasmus, double-diplôme ou stage afin d’avoir un CV plus compréhensible et reconnu par vos futurs employeurs. La force de l’EMSE c’est son très large panel de partenaires nous permettant de nous insérer à l’étranger plus facilement et d’accéder à de superbes opportunités. L’ingénierie française est toutefois reconnue et appréciée à l’étranger et il est très facile de s’expatrier avec un diplôme généraliste des Mines.

 

As-tu des conseils pour les étudiants qui vont devoir faire des choix pour leur liste de vœux ?

En prépa, on se focalise souvent sur le classement des écoles, mais un parcours réfléchi et logique agrémenté de nombreuses expériences et projets sera mille fois plus valorisé par vos futurs employeurs. De plus, certaines écoles spécialisées vont être mal classées sur les classements généraux alors qu’elles font partie des meilleures dans leurs domaines et proposent de superbes opportunités. Prenez le temps de vous renseigner et de discuter avec les étudiants de ces écoles et intégrez celle qui propose les spécialisations dont vous rêvez.

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