La CDEFI publie son panorama 2024 des écoles d’ingénieurs
Chaque année depuis 2016, via une collecte de données organisée en ligne, la CDEFI – Conférence des Directeurs des Ecoles Françaises d’Ingénieurs – rassemble, via son panorama annuel, des informations sur l’activité des écoles d’ingénieurs, offrant ainsi une vision d’ensemble de tous les aspects de l’enseignement supérieur en ingénierie.
Ce panorama permet de passer en revue les chiffres clés des écoles d’ingénieurs en France, et présente les données recueillies, dans le cadre d’une enquête de la CDEFI qui ont été compilées avec celles recueillies par d’autres entités comme la CTI ou le MESR au cours de l’année académique 2022-2023.
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Les effectifs féminins au sein des écoles d’ingénieurs
Au regard de ce qui a été constaté dans l’enseignement supérieur français, les femmes sont relativement moins nombreuses dans les formations d’ingénieur. Par ailleurs, le rythme que suit l’augmentation des effectifs féminins demeure faible : tandis que le SIES relevait un taux de féminisation en cycle ingénieur de l’ordre de 23 % en 2016, ce taux est aujourd’hui de 29 %5.
Cependant, les données de la cdefi indiquent une plus grande proportion de femmes parmi les inscrits dans les formations autres que celles conduisant au BSI ou au diplôme d’ingénieur. En effet, les femmes représentent 32 % du total des apprenants en écoles d’ingénieurs, 29 % des apprenants en formation d’ingénieurs, 28 % des apprenants en BSI mais 45 % des apprenants dans les autres formations.
De plus, on continue d’observer que la part des femmes est relativement élevée dans les établissements sous tutelle d’un ministère dit « technique ». En effet, les écoles concernées sont souvent spécialisées dans l’enseignement de disciplines que les femmes sont traditionnellement plus enclines à étudier.
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Qu’en est-il des bénéficiaires de bourses ?
Selon les dernières données certifiées par les directions des écoles et délivrées à la CTI en vue d’obtenir une accréditation à délivrer le titre d’ingénieur, plus de 13 300 élèves recrutés en 2023 bénéficiaient auparavant d’une bourse de l’État français (au lycée, en classe préparatoire, à l’université et dans toutes les voies qui conduisent à l’admission en école d’ingénieurs), c’est-à-dire environ 30 % du total des élèves nouvellement admis dans les écoles.
Dans les données DEFI, on recense dans les écoles environ 36 500 bénéficiaires de bourses attribuées par l’État (stable) et environ 10 500 bénéficiaires de bourses attribuées par les écoles elles-mêmes (+21 %). En effet, certaines écoles allouent des bourses d’études, des bourses internationales ou d’« excellence », des aides de l’association des anciens élèves, des prêts d’honneur, etc.
Au total, dans les écoles d’ingénieurs, ce sont près d’un étudiant inscrit sur quatre qui bénéficie d’une bourse allouée par l’État tandis que près d’un cinquième de l’ensemble des boursiers inscrits bénéficient d’une aide financée par l’école.
Si ces statistiques varient assez peu au cours du temps, on constate néanmoins une tendance douce à la baisse de la part de bénéficiaires de bourses allouées par l’État malgré l’assouplissement récent des critères d’attribution, qui semble résulter à la fois de l’accroissement de la sélectivité des candidatures aux formations d’ingénieurs et du développement de l’apprentissage dans les écoles.
Parallèlement, les écoles semblent renforcer leur soutien financier pour des étudiants qui sont de plus en plus nombreux à connaître une précarité croissante à cause notamment de l’augmentation des prix qui s’est accélérée en 2022.
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Les élèves en situation de handicap en cycle ingénieur
Dans les données de la CTI, on recense un peu plus de 4 500 élèves en situation de handicap inscrits en cycle ingénieur, dont 33 % de femmes (part qui excède légèrement, les 29 % de femmes dans le total des inscrits en cycle ingénieur). Cela représente 2,8 % des inscrits en cycle ingénieur, contre 1,3 % en 2019.
Par ailleurs, « à la rentrée 2022, plus de 59 000 étudiants accompagnés par une mission handicap ont été recensés dans les établissements d’enseignement supérieur publics et privés d’intérêt général, soit 2 % des effectifs étudiants. Un nombre total qui a été multiplié par 7,7 ces vingt dernières années. »
Pour rappel, en 2020 un groupe de travail de la CDEFI avait livré un kit dédié au handicap, décliné sur plusieurs supports :
- un guide pratique sur l’aide et l’accompagnement des élèves en situation de handicap ;
- deux fiches d’informations pour les jeunes ;
- un kit de communication.
Cdefi : Les admissions post-bac
Cette année, la Cdefi a ajouté la doublette « maths + physique », qui d’après les observations antérieures semblait être la plus couramment choisie parmi les doublettes « maths + autre science exacte », c’est-à-dire la doublette la plus souvent choisie par l’ensemble des bacheliers admis dans les écoles.
D’après les données du ministère issues de Parcoursup, près de 18 150 bacheliers ont été admis dans les écoles françaises d’ingénieurs à la rentrée 2023. Cela équivaut à environ à 4 % du total des admissions (près de 477 000). Pour avoir une idée de l’ordre de grandeur que représente cet effectif de néo-bacheliers, il convient de noter qu’il est plus de 10 fois inférieur à celui qui entre à l’université pour commencer une licence. Dans la base de données DEFI, un peu plus de 17 400 admis dans les écoles proposant un cycle préparatoire intégré sont décrits. Les données que nous présentons ci-après sont donc représentatives de la réalité des admissions à près de 96 % (+6 points par rapport à 2022).
On note comme l’an dernier que plus de la moitié des nouveaux entrants en formation d’ingénieur en première année d’études d’ingénieur intègrent une école privée.
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Formation initiale sous statut d’apprenti (FISA)
À la rentrée 2023, les écoles répondantes ont indiqué avoir intégré en 1re année de cycle ingénieur près de 9 000 nouveaux apprentis, dont près de 50 % dans des écoles (externes et internes) sous tutelle du MESR (-5 points en un an) et près de 42 % dans les écoles privées, un taux stable.
Depuis plusieurs années, les apprenants-ingénieurs recrutés en cycle ingénieur sous statut d’apprenti proviennent majoritairement d’un DUT (24 % en 2023, environ 44 % l’année précédente, avant la réforme), suivent ceux qui étaient inscrits en cycle préparatoire intégré (23 % en 2023, 20 % en 2022) puis en BTS (19%en2023,14%en 2022).
De plus, parmi les 189 primo-entrants identifiés en cycle ingénieur en formation continue, 41 % étaient auparavant inscrits à l’université (une longue interruption est possible dans ce cas), 31 % en BTS et 12% en DUT.
